mercredi 29 avril 2020

Une chronique de Marie Séraphine - Arrivée en ville

Le carrousel a tiré ses rideaux, on entend haleter les pierres blanches.

La cathédrale et la place se renvoient la lumière, jeu d’ombres, gris clair, fraîcheur illusoire.
La ville est immobile. Le silence des cafés désertés en un temps suspendu, les hamacs des jardins de l’orangerie restent vides, figés.
Le regard ne rencontre qu’un décor minéral, animé uniquement par la lueur verte intermittente de l’enseigne de la pharmacie. Rien, personne, nulle part.  Méditation solitaire sur le bord de la fontaine à l’arrêt. 

Soudain, un pas, puis deux, le bruit de petits souliers vernis qui résonnent sur le pavé de la rue piétonne.

Un fauteuil qu’on sort, une table. Les terrasses ressurgissent, des portes s’ouvrent.

Début de soirée qui se prolongera tard dans la nuit, repas partagés, conversations joyeuses, relative douceur sous le ciel étoilé, succédant enfin à la touffeur implacable de cette journée de canicule.

vendredi 24 avril 2020

Fraiches frondaisons


Odyssée intérieure - Une heure, rayon un kilomètre - Bulle 9


mercredi 22 avril 2020

Histoire du monde – Pérégrinations incertaines – Volume 11 – Les chemins creux

Brume danse

Écureuil roux agile
Feuilles mouillées

Sous-bois solitaire

Craquements secs, troncs moussus,
Monde habité

Bleu du soir tombant

Fraicheur du jour achevé
Douce chaleur d'un feu