lundi 30 août 2021

Un vendredi soir

Ici, c'est un vendredi soir ordinaire, début de week-end avec la rentrée en ligne de mire.
Il fait frais en cette fin août.
Là-bas... c'est l'apocalypse, la terreur et la folie qui sont de retour !
Ici, on a trouvé très dur de moins sortir pendant un temps.
Là-bas, ce sont les femmes qu'on cloître à nouveau pour un temps ..... indéterminé !
C'est aussi la chasse à l'homme qui commence !
Ici, la situation des uns et des autres n'est certainement pas toujours enviable ! Ici, la misère existe aussi.
Là-bas, c'est tous les jours qu'on risque sa vie,
Là-bas, c'est l'arbitraire, l'horreur... et l'abandon aussi !
Il fait chaud, dans les rues de Kaboul.
L'homme est -trop souvent- un fou dangereux, qui n'apprend rien !
Pas de leçon ni de morale de quelque ordre que ce soit,
Mais un épouvantable sentiment d'impuissance et de consternation….

Juste un vendredi soir ordinaire ... !


jeudi 26 août 2021

Baguenaudage et autres billevesées

Le vélo nonchalant, il fait bon flâner le long des chemins. Pourquoi se hâter, la vie est bien trop courte ! Cueillir les parfums, regarder et observer ! Se saisir de ce moment fugitif qui sera bientôt enfui.

La radio décline quelques chansons réalistes. Alors que les larmes de pluie glissent sur les carreaux, à l'été finissant, Marie Séraphine laisse divaguer ses pensées…
Plutôt que d’emprunter les autoroutes, se perdre avec bonheur sur quelques départementale 12 ! Errer soigneusement au hasard des rencontres, s’attarder avec application sur ces petits évènements minuscules, tout aussi inutiles que totalement indispensables !
A propos de parfums…. Marie Séraphine fronce le nez… les effluves qui lui parviennent la précipitent dans la cuisine…. Il est plus que temps de sortir le crumble du four ! Rêverie et gastronomie ne font pas bon ménage !
Ce soir sera doux. Emile et la petite Julie viennent diner. La porte entrouverte sur le vol en rase mottes des hirondelles, à la lumière douce de la petite lampe, on discutera des grandes choses de la vie… et du rôle majeur de la cardamome dans les muffins !

dimanche 15 août 2021

À la Pointe de la Demoiselle


Les rochers effilés sifflent tranquillement au vent mutin. La lande est couverte de son duvet mauve et jaune. Au coucher du soleil majestueux, dans le ciel pur, les mouettes planent et valsent toujours. Les vagues caressent paisiblement le granit rose et gris. Dans ce monde minéral, la vie se dissimule partout. 

Le flot de promeneurs se fait plus discret au fil des jours, pour finir par se tarir presque tout à fait. La mer jolie reprend ses droits petit à petit, les vagues mugissent, le vent enfle et prend de la vigueur. Les écharpes de brume semblent prendre plaisir à s’attarder aux matins tardifs.

Les courlis cendrés prennent leurs quartiers d’hiver et se fondent dans le décor. Les eaux tourbillonnent maintenant au gré des grandes marées. Les hommes se réfugient derrière les murs épais des maisons basses.

La gentille balade guillerette cède la place à une polyphonie puissante et sauvage, les nuées épaisses prennent la couleur du plomb. Bientôt, il fera bon assister au spectacle de la nature en furie, bien au chaud derrière les fenêtres closes, et songer peut-être à ceux-là qui ne rentraient pas toujours de leurs saisons de grande pêche, au début de l’automne.

Les rochers chantent plus fort, l’air fraîchit. C’est septembre à la Pointe de la Demoiselle.