Le ruban d'asphalte s'étire nonchalamment sur le chemin du retour. Le soleil énorme et rond étincelle et pique les yeux, semblant redoubler de force, comme pour éviter l'échéance inéluctable de la fin de journée.
Il est l'heure de rentrer, l'heure de
revenir, l'heure de fermer provisoirement la parenthèse, en douceur et sans
mélancolie.
Demain, demain, demain les heures
comptées et rythmées, les tâches à accomplir, les imprévus, les urgences, les activités,
le monde foisonnant, parfois surprenant, passionnant tout autant que fatigant,
souvent.
Mais là, pour un moment encore, alors que
les kilomètres filent, savourer ce parcours, comme un sas, une transition,
laisser infuser les sensations.