Il faisait bon ce soir-là, dans la petite cour. Les conversations cosmopolites et paisibles se mêlaient les unes aux autres. Les enfants s'étaient trouvés et jouaient à des jeux sans fin, dont ils étaient les seuls à connaître les règles.
Le soleil glissait vers l'horizon dans le ciel bleu pur. Les cigognes jetaient par moments un regard tranquille et curieux. C'était les prémices de l'été, un de ces premiers soirs passés dehors. On esquissait vaguement les prochains projets, les échéances à venir, mais à peine. Le passé était aboli, le futur et l'ailleurs écartés. Le moment présent prenait tout l'espace.
Il faisait bon s'y trouver, ce soir-là, dans la petite cour.