dimanche 7 janvier 2024

Cet instant là....

 

La longue chevelure du saule bercée au souffle du vent fraichissant,
Une feuille, fanée, hésite, virevolte à peine, oscille, puis tombe,
Le bruissement de papier froissé des roseaux séchés,
L’éclat doré du rayon de soleil bas, sur la carapace de la tortue,

La surface lisse, telle un miroir de bonze, parsemée çà et là de canards et poules d’eau,
A peine frémissante par instants.
Le cygne rentrant au nid, dessine des arabesques dans son sillage.

Le ciel s’assombrit paisiblement, ponctué de pépiements et d’amples battements d’ailes.

De la terre grasse aux abords du chemin monte le parfum de l’humus, le soir naissant.
Les frondaisons se font plus sombres, les rives moins distinctes.

La nuit résonnera bientôt de coassements, de petits craquements secs

Et des milles petits bruits noctambules,
Une symphonie, riche et nouvelle,
Fera corps avec le calme du lieu.