On devine au loin, dans le flou des vitres embuées,
On devine le grain menaçant,
On devine le vent qui fouette et rosit les visages,
On devine l’empreinte des pas sur la plage,
Qui peu à peu se comble et disparait,
On devine là-bas le cri des mouettes qui valsent au ras
des rochers
On devine l’écume, le bleu vert et le rugissement,
On devine la surface mouvante et fluide,
On devine le ressac qui creuse la falaise,
On devine la plage qui se vide,
On devine les bateaux qui se hâtent de rentrer au port,
On devine le frisson du soleil couchant,
On devine la dune qui ondule au gré des oyats,
On devine ….