Odessa, les rires de tes enfants,
Odessa, les joueurs
d’échecs au parc Shevchenka,
Odessa, tes vitres embuées
au cœur de l’hiver,
Odessa, les glaces de
l’été,
Odessa, la vie qui
s’écoule,
Mais le tyran,
Odessa, les appels des marchands au-dessus des étals du marché
Odessa, le chant du violon
et de la langue de Molière,
Odessa, parfum d’histoire
aux rives de la Mer Noire
Odessa, cosmopolite et élégante
Mais le tyran,
Odessa, le musée Pouchkine et l’âme slave,
Odessa, les façades jaunes
du boulevard Primorsky
Odessa, le cœur battant
Mais le tyran, un jour de février, fait irruption,
Obus et massacres, d’un
revers de main,
Recouvre la ville de boue
et de poussière
Le fracas des bombes fait
taire les rires des enfants,
Froid, folie, fureur.
Mais Odessa,
Mais Odessa, Odessa se dresse,
Odessa, son peuple fier et
vaillant,
Odessa se bat,
Odessa toujours vit et espère
Odessa un jour, un jour prochain
Odessa, un jour, la liberté
retrouvée !