Ce regard terrifié de l'enfant à la vitre du train,
Cette fuite éperdue de la foule sous les
bombes,
Ce bruit des bottes, plus lourd et
chaque jour plus présent,
Mais la vie continue, ces récompenses
qu'on remet.
Ce regard disparu des femmes à nouveau emmurées,
Ces êtres humains mis en esclavage,Ces gens qui meurent de faim ou
d'absence de traitement,
Mais la vie continue, ce printemps qui
revient.
Ces vérités de l'histoire qu'on bafoue allégrement,
Ces propos nauséabonds qu'on profère
désormais publiquement,
Ces fous furieux, mégalomaniaques et
assassins,
Mais la vie continue, regarde ailleurs
et au loin.
Ce regard terrifié de l'enfant,
Ces fous furieux, mégalomaniaques et
assassins,
Mais la vie, quelle vie ?