mercredi 18 novembre 2020

Histoire du monde – Pérégrinations incertaines – Volume 12 – Un matin de novembre

Réveil un peu trop matinal. Relever le store et se recoucher ! Le brouillard cotonneux incite à faire le chat sous la couette, plongée dans un bon roman. Lire un peu. Puis, pour le plaisir du jeu, poser le livre, éteindre et jouer à se rendormir juste quelques minutes.

Allons, il est temps, il faut se lever.

Dehors, la pénombre se dissout peu à peu. Le masque, l’attestation, cocher la bonne case. La date, l’heure….. S’envelopper de son grand manteau, grosse écharpe autour du cou.

Sortir et s’enivrer de l’air très frais comme si cette respiration devait être la dernière !

Poser la voiture sur les promenades, marcher dans les feuilles tombées juste pour le plaisir d’entendre leur crissement froissé.

Ici, des passants qui vont au travail, là, on sonne à cette porte du cabinet médical. Un peu plus loin encore, des ouvriers creusent, le chant du marteau piqueur est bien peu musical ! Les grilles ouvertes du square donnent des envies d’échappées.

Tourner à gauche et remonter la rue. Lever des yeux surpris :  le brouillard s’est éclipsé sans crier gare, le ciel intense étincelle de cette lumière toute neuve du petit matin. Les bleus, les fauves et les bruns, les ocres des murs de maisons s’harmonisent en une palette gaie et pimpante, l’air piquant, toujours vif et frais.

La vie est là, qui va, vient et palpite.