… Jour 7…
Au son grave et sérieux du violoncelle,
Mon regard se porte à la fenêtre.
Il en faudrait peu pour se laisser
envahir
Par la mélancolie et la peur qui
voudraient s'immiscer dans nos vies.
Le ciel bleu d'azur, serein et frais
Comme une main tendue.
Au fond, la cathédrale fière,
Immuable et solide.
Quelques rangées de toits,
Palette de couleurs en apparence désordonnée.
Palette de couleurs en apparence désordonnée.
Un peu plus près, les volets bleu
pervenche de la maison des voisins,
En surplomb du jardin orné de ses
premières couleurs du printemps.
Les branches des sapins et du petit
arbre jouent avec la lumière
Et viennent éclabousser le balcon de
taches de lumière fugitive et changeante.
Dans la jardinière, les petits narcisses
se fanent, déjà,
Mais la renoncule rouge tient bon et aligne
un par un ses boutons prêts à éclore.
Le romarin, imperturbable, continue de
pousser.
Viste de mon sous-bois personnel et
minuscule.
Une promesse, précieuse,
Le muguet surgit de toutes parts,
On devine le blanc de ses clochettes en
devenir.
Le regard rebondit et se perd à nouveau
dans le ciel.
Un nuage, petit et léger,
Couette enveloppante...